Methagaz est née sur la ferme familiale de Vaudemange.
Le premier méthaniseur a été construit en 2013 et mis en service en 2014, sous la forme d’une unité de cogénération de 190 kW électriques fonctionnant 7 jours sur 7, 24 h sur 24.
À l’origine, l’installation valorisait principalement des sous-produits agricoles et agroalimentaires à base de pommes de terre et de sucre. Avec le temps, les intrants se sont diversifiés pour mieux répondre aux besoins du territoire et sécuriser le fonctionnement de l’unité.
En 2022, Methagaz a lancé la construction d’une seconde installation dédiée à l’injection de biométhane dans le réseau de gaz naturel. La mise en route officielle de cette partie “injection” a eu lieu le 20 juin 2023, faisant de Methagaz l’une des toutes premières unités d’injection de biométhane de la Marne. Le site fonctionne désormais avec deux lignes complémentaires :
Methagaz-1 : unité historique en cogénération,
Methagaz-2 : unité d’injection de biométhane.
L’entreprise reste une SAS familiale, gérée et exploitée localement.
Située à Vaudemange, sur la ferme d’origine, l’unité Methagaz traite en moyenne une quinzaine de tonnes de matières organiques par jour, dans une installation compacte (“un étage”) conçue pour limiter son emprise au sol.
Le projet a été construit avec des partenaires 100 % français, depuis le génie civil jusqu’aux principaux équipements de méthanisation. Le biométhane produit est injecté directement dans le réseau de gaz opéré par GRDF, ce qui permet de fournir une énergie renouvelable aux usagers locaux tout en renforçant l’indépendance énergétique du territoire.
Methagaz s’appuie sur un réseau d’apporteurs et de partenaires de proximité : agriculteurs, industriels agroalimentaires, opérateurs de déchets (dont SUEZ), transporteurs et prestataires de services. En moyenne, une dizaine de personnes travaillent sur le site (exploitation, maintenance, logistique, analyses, suivi administratif), complétées par des emplois indirects liés au transport et à l’épandage.
L’unité dispose de capacités d’épandage et de transport adaptées pour que le digestat soit restitué dans de bonnes conditions sur les parcelles agricoles locales, en respectant les plans d’épandage et la réglementation.
Methagaz fonctionne en continu, jour et nuit, grâce à un pilotage fin du procédé et à une organisation d’astreinte.
L’unité de cogénération transforme une partie du biogaz en :
électricité, injectée sur le réseau,
chaleur, utilisée notamment pour chauffer les digesteurs, hygiéniser certains flux et valoriser des usages annexes sur l’exploitation.
La nouvelle ligne d’injection permet quant à elle de produire un biométhane de qualité réseau, après épuration du biogaz, et de l’injecter directement dans le gaz de ville via GRDF. Methagaz contribue ainsi, à son échelle, au développement des gaz renouvelables en France.
L’ensemble du site relève du régime ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement) avec :
une installation soumise à déclaration pour la cogénération,
une installation soumise à enregistrement pour l’injection de biométhane.
Ce cadre garantit le respect de normes strictes en matière de sécurité, de maîtrise des risques et de protection de l’environnement.
Pour accueillir certains biodéchets emballés (issues agroalimentaires, invendus de distribution…), Methagaz s’est équipée en 2023 d’une machine de déconditionnement Mavitec.
Ce type d’équipement sépare la fraction organique du conditionnement (plastique, carton, métal) pour produire une matière organique très propre, adaptée à la méthanisation, tout en isolant les déchets d’emballage pour les filières de traitement appropriées. Les solutions Mavitec sont reconnues pour leurs taux de séparation très élevés (>99 % de matière organique propre dans certains cas) et leur conformité aux dernières exigences européennes pour les biodéchets.
Sur le site Methagaz, cette activité de déconditionnement s’inscrit dans une démarche de maîtrise de la qualité du digestat :
contrôle de l’absence de corps étrangers plastiques ou inertes,
respect des seuils réglementaires pour les intrants,
amélioration de la sécurité d’utilisation du digestat par les agriculteurs.
L’unité dispose également d’une machine d’hygiénisation, utilisée lorsque certains intrants le nécessitent (par exemple des matières animales de catégorie 3), afin de garantir l’innocuité sanitaire de la matière avant ou après digestion, conformément aux exigences européennes.
Methagaz accorde une importance particulière à la qualité agronomique des produits issus de la méthanisation.
Sur site, l’équipe réalise régulièrement :
des analyses de digestat (matière sèche, NPK, oligo-éléments, conductivité…),
des tests de pouvoir méthanogène et de potentiel fertilisant des matières, pour optimiser les recettes d’intrants et la valeur agronomique du digestat.
Ces suivis permettent :
d’ajuster le procédé pour stabiliser la production de biogaz,
de fournir aux agriculteurs des analyses fiables pour l’utilisation du digestat en remplacement d’engrais minéraux,
de démontrer la traçabilité et la conformité des produits restitués au sol.
Methagaz s’inscrit dans une démarche de qualité et de traçabilité reconnue au niveau national et européen :
Certification RED II / RED3 (via Contrôle Union) pour la durabilité de la production de biogaz/biométhane dans le cadre des objectifs européens en matière d’énergies renouvelables.
Schéma volontaire 2BS pour la durabilité des biomasses.
AAMF et PoS (programmes de certification ou de filières) selon les flux concernés.
Adhésion à France Renouvelables, réseau national des acteurs des énergies renouvelables, ce qui permet de participer aux retours d’expérience et aux travaux de filière.
Ces engagements complètent le cadre ICPE et témoignent de la volonté de Methagaz de s’inscrire dans les meilleurs standards de la filière : transparence, durabilité, qualité des intrants et des extrants.
En résumé, Methagaz, c’est :
une histoire familiale commencée en 2013 sur une ferme de Vaudemange,
une double valorisation cogénération + injection,
une équipe d’une dizaine de personnes mobilisées en continu,
des équipements modernes (déconditionnement, hygiénisation, analyses) pour sécuriser la qualité,
des partenariats locaux solides avec agriculteurs, industriels et acteurs du déchet comme SUEZ,
et une volonté d’être un outil de transition énergétique et agricole au service de son territoire.